Elle
a besoin de bouger, "d'être active". Une habitude
qui lui vient de l'ambiance où elle a grandi, s'adonnant
à sa passion de la danse, dans le centre de sport de
ses parents : "Je crois que c'est le sport qui me pousse
à faire autant de choses: j'ai besoin de me dépenser
physiquement. Ainsi, Anne a commencé très tôt
à multiplier les activités. Elle fut l'héroïne
de la comédie musicale "Emilie Jolie" et
eut quelques rôles au théatre qui lui permirent
de croiser des gens passionnants - comme Jean Anouilh, l'auteur
de "l'hurluberlu", qui allait disparaître
peu après.
A
14 ans, sélectionnée pour être la représentante
francaise officielle du monde Disney, elle lâchait la
comédie pour la présentation - "Disney
Parade", sur TF1, aux cotés de Jean-Pierre Foucault
- et la chanson. "C'est avec Disney que je me suis investie
dans la musique; avant je n'avais jamais pensé devenir
chanteuse. C'est très différent de la comédie,
mais ça me plaît autant..." Sans abandonner
l'idée de rejouer, dès qu'elle en aura le temps
: "Je suppose qu'il faudrait que je prenne
des cours..."
Tout
en menant une vie d'adulte au plan professionnel, Anne a apporté
une grande attention à ses études : "Petite
fille, j'avais toujours peur de faire quelque chose de travers
à l'école, je tenais énormément
à mes bonnes notes." Les succès
de scène aidant, elle est devenue moins pointilleuse
sur les lauriers scolaires et, son bac (A2) réussi
l'an dernier, elle vient de s'accorder une année sabbatique;
mais c'est avec l'intention déterminée d'entamer
des études de langues dès la
rentrée. "J'ai la chance d'avoir une mère
russe et un père espagnol."
Selon
leur tradition, Anne porte leurs deux noms, Poliakoff et Meson.
Habituée aux vacances espagnoles, elle n'a en revanche
encore jamais mis les pieds en Russie. "J'écoute
beaucoup de folklore russe, je travaille certaines chansons
et
certains coeurs, je rencontre des danseurs russes qui viennent
ici en tournée. C'est une part de moi, une part de
mon sang, je sais qu'un jour, j'irai dans ce pays."